Christoff Debusschere

Quand en 1987, on lui ouvrit pour la première fois les portes d’un hangar à avions, ce ne sont pas les engins à l’intérieur qui le frappèrent, mais la lumière qui émanait du lieu, avec ses reflets et ses contre-jours. La pénombre est l’alliée du peintre comme le silence l’est du musicien disait Delacroix. Capturer la lumière, en faire le portrait, telle est l’ambition de Christoff Debusschere. Celui qui, en tant que peintre de l’Air avant de devenir celui de la Marine puis des Armées parcourut le monde dans le sillage de Marquet, est aussi un peintre de l’intime. Sa maison de Saint-Hilaire constitue un modèle inépuisable. Dans ces peintures, ce sont les clairs-obscurs qui fascinent, comme si ses origines flamandes avaient définitivement imprégné sa palette. C’est pourtant l’œuvre de Manet pour lequel Christoff eut le choc fondateur. Et c’est à Maurice Denis que l’on doit la théorie de la « prééminence de l’harmonie sur le sujet » qui semble mise en pratique par Christoff Debusshere dans l’ensemble de son œuvre « des brumes du Nord au soleil de la Royale ».

Christoff Debusschere est né en 1962 à Paris. D’origine flamande, il est le  fils de Nicole Lacombe, peintre et violoniste. C’est elle qui l’initie à la peinture et le confie en 1978 à l’enseignement de Philippe Lejeune. En 1981 Christoff Debusschere obtient la médaille d’argent aux Arts en Europe à Bruxelles. Lauréat du prix de la jeune peinture au Salon d’Automne en 1987, il est l’année suivante lauréat du prix princesse Grace de Monaco au Prix international d’art contemporain de Monte-Carlo, où il est ensuite invité en 1989,1990 et 1999. En 1992 il est le plus jeune peintre nommé peintre officiel de l’Air avant d’être nommé peintre de la Marine puis peintre des Armées en 1997. Il reçoit de nombreux prix : Lauréat du prix Couderc, à la Fondation Taylor et 1995, Grand prix du salon des Invalides en 1997, Médaille d’or et prix J-M Dupuy au Salon des artistes français en 1999, Prix du ministère de la Défense en 2003, Lauréat du prix Fould-Stirbey à l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2004, Lauréat du prix Fernand Cormon, Fondation Taylor en 2017, Prix de la Délégation du patrimoine de l’armée de Terre en 2022.


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