Florent darthout

La série des Poissons réalisée par Florent Darthout entre 2019 et 2025 mêle encre et gouache au pinceau sur toile de lin, encre et feutre sur pages de carnets de croquis, papier aquarelle et papier washi. Mais d’où viennent ces « poissons soleil » comme il les nomme ? Que nous racontent-ils ? La réponse par Florent lui -même : « Enfant, je n’ai jamais vraiment aimé les parties de pêche : la pression de réussite, ma maladresse, l’eau sombre inquiétante, la mort inéluctable des poissons pour le dîner. Les poissons je les préférais vivants. Je me sentais proche d’eux, nous étions comme de bons amis. Symboles de chance, de force, d’abondance et de bêtise, mes poissons sont voraces, ils viennent en nombre, luttent dans la violence, la sensualité et l’allégresse. Imperturbables ils se débattent contre les éléments, nous fixent de leur regard noir et rond, accusateurs. Ils plongent dans la vie, nagent à contrecourant et parfois se noient, mais remontent à la surface, toujours. Ils sont comme nous, ils sont comme moi. Puissance des éléments, impermanence des choses, violence, érotisme, courage et bêtise sont au coeur de cette production ». 

Le grand vermicelle

Le travail graphique de Florent Darthout surgit de manière cyclique, se nourrit de son quotidien, de ses souvenirs, de ses états d’âme, de ses voyages, de lieux et de personnes qui croisent sa route. Florent Darthout est un photographe, designer graphique et plasticien né à Limoges vivant à Paris. Après un parcours dans les écoles supérieures d’arts appliqués parisiennes (Olivier de Serres et Duperré) il travaille dix ans au sein d’une agence créative avant de prendre son indépendance. Sa pratique artistique personnelle mêle graphisme, illustration et peinture, inspirée de ses expériences personnelles, de ses souvenirs d’enfance, de son quotidien et parfois de ses voyages au Japon. Il est également depuis 15 ans la seconde moitié du duo Pierre & Florent, photographes contemporains. Leurs travaux mêlent performances, démarche documentaire et portraits plastiques. Exposés à plusieurs reprises (Rencontres d’Arles, Photaumnales, Mesnographies, Rencontres du 10e…) ils sont représentés par la galerie parisienne Porte B.


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