Aude de Beyssac
Si son œuvre est bien sûr figurative, c’est avant tout le sentiment qui prime dans l’expression artistique d’Aude de Beyssac. Le corps est décrit avec précision dans ses tensions, ses performances, ses équilibres et ses fragilités. Mais c’est bien dans l’intimité de ses êtres de terre ou de bronze qu’il s’agit surtout d’entrer. Avec douceur, avec beaucoup de délicatesse, Aude nous invite à explorer le cœur de chacun de ses personnages. Parfois déterminés, parfois intimidés, les visages s’expriment à l’unisson des corps, délicats, sensibles. Bien sûr c’est la féminité et parfois la tendresse maternelle qui sont suggérées à notre regard. Mais au-delà des yeux sollicités, il y a là une invitation à toucher, à caresser ces bronzes à la patine brillante, souvent polychrome, que l’on imagine étonnamment doux et tendres. Comme une prolongation de son travail sur le mouvement du corps, les postures et les courbures, Aude s’est récemment engagée dans une série de formes, plus abstraites. On y retrouve ces élans organiques, ces mouvements que l’on peut penser issus du monde végétal ou du minéral, de l’eau, de l’air ou du feu. Avec pour trait commun la puissance du geste et la finesse du détail.
Partager. Partager ses émotions, partager son savoir-faire, partager ses secrets. Si le travail du sculpteur consiste à mettre en forme des sentiments et à les partager en les rendant visibles, publics, chez Aude de Beyssac ce désir de partage s’exerce également auprès d’élèves sculpteurs qu’elle accompagne dans des cours qu’elle anime depuis plus de vingt ans. C’est à partir de 1998 qu’elle se consacre entièrement à son art et qu’elle débute sa collaboration avec le fondeur d’art Patrick Paumelle. Ses œuvres sont fréquemment exposées en France et présentes aux catalogues des hôtels de ventes.
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